13.8.06

057 Reginald Garrigou-Lagrange

057

Réginald Garrigou-Lagrange
Les trois âges de la vie intérieure, vol. I, p. 83
Éd. du Cerf, Paris, 1938-1939

Ces vertus morales consistent dans un juste milieu entre deux extrêmes, l’un par excès, l’autre par défaut. (...) Les épicuriens et les tièdes entendent garder un juste milieu, non par amour de la vertu, mais par commodité, pour fuir les inconvénients des vices contraires. Ils confondent le juste milieu et la médiocrité, qui se trouve, non pas précisément entre deux maux contraires, mais à mi-cotê, entre le bien et le mal. La médiocrité ou la tiédeur fuit le bien supérieur comme un extrême à éviter ; elle cache sa paresse sous ce principe : "le mieux est parfois l’ennemi du bien" , et elle finit par dire : "le mieux est souvent, sinon toujours, l’ennemi du bien". Elle finit ainsi par confondre le bien avec le médiocre.


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