18.8.06

069 Padre Pio

069

St Padre Pio
Lettre au père Agostino de San Marco, 17-X-1915

Mon Père, que mon malheur est grand ! Qui pourra jamais le comprendre ? Je sais fort bien que je suis un mystère pour moi-même, je n’arrive pas à me comprendre. Vous m’écrivez que la vénérable sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus avait l’habitude de dire : Je ne veux décider ni de mourir ni de vivre ; mais que Jésus fasse de moi ce qu’il veut ! Je vois bien, hélas, que c’est la caractéristique de toutes les âmes dépouillées d’elles-mêmes et pleines de Dieu. Mais comme mon âme est loin d’un tel dépouillement ! Je n’arrive pas à refréner les élans de mon cœur ; pourtant, mon Père, je m’efforce de correspondre à ce que la vénérable sœur Thérèse disait, car cela devrait être la conviction de toute âme brûlante d’amour pour Dieu.

Je dois avouer que je n’y parviens pas, car cela signifie rester prisonnier d’un corps de mort. C’est le signe que je n’ai pas d’amour pour Dieu : si c’était le cas, en effet, puisqu’un est l’esprit qui vivifie, un aussi devrait en être l’effet. Comprenons-nous bien : si celui qui agit en moi était le même que celui qui agissait en sœur Thérèse, mon âme partagerait sa conviction. Or, dites-moi : n’ai-je pas raison d’en douter ? Pauvre de moi ! Qui délivrera mon cœur de cette torture ?

Source : saint.padre.pio.free.fr

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