15.9.06

132 Liturgie-sequences

132

Liturgie-séquences
Stabat Mater (Jacopome da Todi, XIIIème siècle)

Debout, la Mère douloureuse
près de la Croix, était en larmes,
devant son Fils suspendu.

Et dans son âme gémissante,
inconsolable, défaillante,
un glaive aigu s'enfonçait.

Qu'elle était triste et affligée,
la Mère entre toutes bénie !
la Mère du Fils unique !

Qu'elle avait mal, qu'elle souffrait
la tendre Mère, en contemplant
son divin Fils tourmenté.

Quel est celui qui sans pleurer
pourrait voir la Mère du Christ
dans un supplice pareil ?

Qui pourrait sans souffrir comme Elle
contempler la Mère du Christ
douloureuse avec son Fils ?

Pour les péchés de tout son peuple,
Elle le vit, dans ses tourments,
soubissant les coups de fouet.

Elle vit son enfant très cher
mourir dans la désolation
alors qu'il rendait l'esprit.

Pour que je pleure avec toi,
Mère, source d'amour, fais-moi
ressentir ta peine amère !

Fais qu'en mon coeur brûle un grand feu,
pour mieux aimer le Christ mon Dieu,
et que je puisse lui plaire !

O sainte Mère, daigne donc
graver les plaies du Crucifié
profondément dans mon cœur.

Ton enfant n'était que blessures,
Lui qui daigna souffrir pour moi ;
donne-moi part à ses peines.

Que je pleure en bon fils avec toi,
que je souffre avec lui sur la Croix
chacun des jours de ma vie !

Être avec toi près de la Croix
et ne faire qu'un avec toi,
c'est le vœu de ma douleur.

Vierge bénie entre les vierges,
pour moi ne sois pas trop sévère
et fais que je souffre avec toi.

Que je porte la mort du Christ,
qu'à sa Passion je sois uni,
que je médite ses plaies !

Que de ses plaies je sois blessé,
que je m'enivre de la Croix
et du sang de ton Enfant !

Pour ne pas brûler dans les flammes,
prends ma défense, Vierge Marie,
au grand jour du jugement.

Christ, quand je partirai d'ici,
fais que j'obtienne par ta Mère
la palme de la victoire.

Au moment où mon corps mourra,
fais qu'à mon âme soit donnée
la gloire du Paradis !

Stabat Mater dolorosa
juxta Crucem lacrimosa
dum pendebat Filius.

Cujus animam gementem,
contristatam et dolentem,
pertransivit gladius.

O quam tristis et afflicta
fuit illa benedicta
Mater Unigeniti !

Quæ mærebat et dolebat
pia Mater, dum videbat
nati poenas inclyti.

Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
in tanto supplicio ?

Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
dolentem cum Filio ?

Pro peccatis suæ gentis,
vidit Jesum in tormentis,
et flagellis subditum.

Vidit suum dulcem natum
moriendo desolatum,
dum emisit spiritum.

Eia Mater, fons amoris,
me sentire vim doloris
fac, ut tecum lugeam.

Fac, ut ardeat cor meum
in amando Christum Deum,
ut sibi complaceam.

Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
cordi meo valide.

Fac me tecum pie flere,
Crucifixo condolore,
donec ego vixero.

Tui nati vulnerati,
tam dignati pro me pati,
pœnas mecum divide.

Juxta Crucem tecum stare,
et me tibi sociare
in planctu desidero.

Virgo virginum præclara,
mihi jam non sis amara,
fac me tecum plangere.

Fac, ut portem Christi mortem,
Passionis fac consortem,
et plagas recolere.

Fac me plagis vulnerari,
fac me Cruce inebriari,
et cruore Filii.

Flammis ne urar succensus,
per te, Virgo, sim defensus
in die judicii.

Christe, cum sit hinc exire,
da per Matrem me venire
ad palmam victoriæ.

Quando corpus morietur,
fac, ut animæ donetur
Paridisi gloria.

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