30.10.06

192 Tertullien

192

Tertullien
De la patience, XIII

Voyons maintenant combien la patience, en tant qu'elle regarde le corps, contribue à nous mériter les richesses et l'amitié du Seigneur puisqu'il a donné aussi à notre corps des forces suffisantes pour pratiquer cette admirable vertu. L'esprit, qui est en nous comme le conducteur, communique une partie de sa charge au vaisseau qu'il habite. En premier lieu les afflictions corporelles sont une hostie expiatoire qui apaise Dieu par un sacrifice d'humiliation, lorsque la chair se contentant d'un peu de pain et d'eau fait au Seigneur une offrande de sa pauvreté et de son abstinence ; lorsqu'à cela elle joint des jeûnes fréquents ; enfin lorsqu'elle passe les jours dans le sac et dans la cendre. En second lieu cette patience rend nos prières plus efficaces, et sert à détourner les malheurs dont nous demandons d'être délivrés ; elle ouvre les oreilles de Jésus-Christ notre Dieu ; elle adoucit sa sévérité ; elle excite sa clémence.


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