307 Therese d-Avila
307
Ste Thérèse d'Avila
Vie, chap. 6
extrait
Je pris pour avocat et pour protecteur le glorieux saint Joseph et je me recommandai très instamment à lui. Son secours éclata d'une manière visible...
Le Très-Haut donne grâce, semble-t-il, aux autres saints pour nous secourir dans tel ou tel besoin ; mais le glorieux saint Joseph, je le sais par expérience, étend son pouvoir à tous. Notre Seigneur veut nous faire entendre par là que, de même qu'il lui fut soumis sur cette terre, reconnaissant en lui l'autorité d'un père et d'un gouverneur, de même il se plaît encore à faire sa volonté dans le ciel, en exauçant toutes ses demandes.
Je pris pour avocat et pour protecteur le glorieux saint Joseph et je me recommandai très instamment à lui. Son secours éclata d'une manière visible. Ce père et protecteur de mon âme me tira de l'état où languissait mon corps, comme il m'a arrachée à des périls plus grands d'un autre genre, qui menaçaient mon honneur et mon salut éternel. Je ne me souviens pas de lui avoir jamais rien demandé, jusqu'à ce jour, qu'il ne me l'ait accordé. C'est chose admirable que les grâces insignes dont Dieu m'a comblée, et les dangers, tant de l'âme que du corps, dont il m'a délivrée par la médiation de ce bienheureux saint !
Le Très-Haut donne grâce, semble-t-il, aux autres saints pour nous secourir dans tel ou tel besoin ; mais le glorieux saint Joseph, je le sais par expérience, étend son pouvoir à tous. Notre Seigneur veut nous faire entendre par là que, de même qu'il lui fut soumis sur cette terre, reconnaissant en lui l'autorité d'un père et d'un gouverneur, de même il se plaît encore à faire sa volonté dans le ciel, en exauçant toutes ses demandes. C'est ce qu'ont vu comme moi, par expérience, d'autres personnes auxquelles j'avais conseillé de se recommander à ce protecteur ; aussi le nombre des âmes qui l'honorent commence-t-il à être grand, et les heureux effets de sa médiation confirment de jour en jour la vérité de mes paroles. Je déployais pour sa fête tout le zèle dont j'étais capable, plus par vanité que par esprit intérieur. Je voulais qu'elle se célébrât avec la pompe la plus solennelle et avec la plus élégante recherche. En cela mon intention était droite, il est vrai, mais voici le côté fâcheux : au moindre petit bien accompli avec le secours de la grâce divine, je mêlais des imperfections et des fautes sans nombre, tandis que pour le mal, la recherche et la vanité, je trouvais en moi une adresse et une activité admirables. Plaise au Seigneur de me le pardonner !
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