30.9.07

440 Jerome

440

St Jérôme
Lettre à un malade, §1

Je suis persuadé que vous n'avez pas besoin de la consolation des autres, puisque la force de votre esprit soutient la faiblesse d'un corps abattu et exténué. Cependant l'on cherche et l'on désire naturellement des secours dans l'adversité, des remèdes dans la maladie, des consolations dans l'inquiétude et une planche dans le naufrage. La consolation que reçoit un frère de son frère est sans doute un des plus puissants remèdes, et la satisfaction que l'on retire des paroles et de la douceur de l'entretien apporte du soulagement aux personnes accablées. Quoiqu'elle n'agisse sur aucune des parties du corps, néanmoins elle rétablit intérieurement un homme par une vertu secrète ; elle rend la santé comme un médecin, et aide les forces naturelles à résister à la violence de la douleur. C'est pourquoi il est écrit : Un frère sera élevé pour avoir assisté son frère.


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