23.8.06

087 Benoit XVI

087

Benoît XVI
Homélie, 15 avril 2006, §2 (Veillée Pascale)

À Pâques, nous nous réjouissons parce que le Christ n’est pas resté dans le tombeau, son corps n’a pas connu la corruption ; il appartient au monde des vivants, non à celui des morts ; nous nous réjouissons par ce qu’Il est – ainsi que nous le proclamons dans le rite du cierge pascal – l’Alpha et en même temps l’Oméga ; il existe donc non seulement hier, mais aujourd’hui et pour l’éternité (cf. He 13, 8). Cependant, la résurrection est, en quelque sorte, située tellement au-delà de notre horizon, de même qu’au-delà de toutes nos expériences, que, lorsque nous faisons retour en nous-mêmes, nous en sommes à poursuivre la discussion des disciples : en quoi consiste précisément le "fait de ressusciter" ? Qu’est ce que cela signifie pour nous ? Pour le monde et pour l’histoire dans leur ensemble ? Un théologien allemand a dit une fois, de manière ironique, que le miracle d’un cadavre réanimé – si toutefois cela s’était réellement produit, ce à quoi d’ailleurs il ne croyait pas –, serait en fin de compte sans importance puisque, précisément, nous ne serions pas concernés. En effet, si une fois quelqu’un avait été réanimé, et rien d’autre, en quoi cela devrait-il nous concerner ? Mais, précisément, la résurrection du Christ est bien plus, il s’agit d’une réalité différente. Elle est – si nous pouvons pour une fois utiliser le langage de la théorie de l’évolution – la plus grande "mutation", le saut absolument le plus décisif dans une dimension totalement nouvelle qui soit jamais advenue dans la longue histoire de la vie et de ses développements : un saut d’un ordre complètement nouveau, qui nous concerne et qui concerne toute l’histoire.

Source : citations-benoit-xvi.hautetfort.com

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